Prise en charge ostéopathique de la plagiocéphalie congénitale chez votre ostéopathe de Champhol Chartres
- odrickfremin

- 13 déc. 2021
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : 26 août

Plagiocéphalie congénitale et syndrome du rez-de-chaussée
La plagiocéphalie, souvent appelée « tête plate », est une déformation crânienne très fréquente chez le nourrisson. Elle se manifeste par un aplatissement de l’arrière ou d’un côté de la tête. Si elle est le plus souvent bénigne, elle inquiète naturellement les parents par ses conséquences esthétiques et fonctionnelles.
Dans son ouvrage, Bruno Conjeaud évoque le syndrome du rez-de-chaussée, une approche qui illustre l’importance des contraintes mécaniques exercées sur le corps du bébé dès ses premiers mois de vie dans le ventre de sa maman. Cet éclairage permet de mieux comprendre l’origine de la plagiocéphalie congénitale et son accompagnement par l’ostéopathie.
Votre ostéopathe de Champhol Chartres vous propose ici un tour d’horizon complet sur la plagiocéphalie, son lien avec ce concept, ainsi que des pistes de prévention scientifiquement appuyées.
Comprendre la plagiocéphalie congénitale

La plagiocéphalie se traduit par une asymétrie du crâne, liée à une pression prolongée exercée sur une même zone de la tête ou des tensions interne empêchant un développement harmonieux du crâne du nourrisson.
Depuis la recommandation du couchage dorsal (campagnes de prévention contre la mort subite du nourrisson), sa prévalence a fortement augmenté, touchant jusqu’à 20 à 30 % des nourrissons au cours de leur première année de vie.
On distingue :
Plagiocéphalie positionnelle : la plus fréquente, due à un appui répétitif sur un côté du crâne.
Plagiocéphalie congénitale : liée à un torticolis congénital ou à une contrainte intra-utérine.
Les conséquences peuvent être multiples :
Dans la majorité des cas, la plagiocéphalie reste bénigne et peut être prise en charge facilement par les professionnels de santé accompagnant l’enfant dans ses premiers mois de vie (pédiatre, kinésithérapeute ou ostéopathe)
Le syndrome du rez-de-chaussée selon Bruno Conjeaud

Dans son livre, Bruno Conjeaud décrit le syndrome du rez-de-chaussée comme un ensemble de dysfonctions qui prennent naissance dès les premiers étages de la « construction » corporelle, c’est-à-dire au niveau du bassin de la maman et ayant des répercussions sur le crâne du nourrisson.
En résumé, les tensions sur le corps de la maman empêchant le développement vers le haut de l'utérus (il reste au rez-de-chaussée) ont des conséquences sur la grossesse, l'accouchement et le développement du bébé.
Cette métaphore met en lumière deux aspects essentiels :
Le corps est un édifice vivant : si les fondations (le rez-de-chaussée) sont déséquilibrées, cela peut influencer toute la structure corporelle.
Le crâne du nourrisson est malléable : il subit facilement des contraintes mécaniques, en particulier au niveau des sutures et des os occipitaux.
Appliqué à la plagiocéphalie congénitale, ce concept insiste sur le rôle déterminant des pressions et des postures précoces. Une asymétrie de la base crânienne peut conditionner l’équilibre global du nourrisson, affectant non seulement l’esthétique du crâne mais aussi la motricité, la posture et l’oralité (tétée, déglutition, phonation).
Rôle de l’ostéopathie dans la plagiocéphalie

L’ostéopathie a pour objectif de redonner de la mobilité aux tissus (crâniens, musculaires, articulaires) afin d’harmoniser la croissance. Votre ostéopathe de Champhol Chartres utilise des techniques douces et adaptées aux nourrissons.
Les axes de travail :
Libérer les tensions crâniennes : notamment au niveau de l’occiput, souvent concerné dans la plagiocéphalie.
Assouplir la région cervicale : en cas de torticolis congénital associé, l’enfant aura tendance à tourner la tête toujours du même côté.
Travailler sur l’axe crânio-sacré: le bassin, la colonne vertébrale, et les fascias participent aussi à l’équilibre global.
Libérer le système viscéral : par des liens mécaniques et neurologique, les viscères peuvent troubler la posture du bébé dès le plus jeune âge.
Des études récentes suggèrent que l’accompagnement ostéopathique, en complément des mesures de prévention, peut améliorer la symétrie crânienne et réduire les asymétries posturales.
Prévention de la plagiocéphalie : conseils pratiques

La prévention de la plagiocéphalie repose sur des gestes simples que les parents peuvent mettre en place au quotidien.
1. Varier les positions

Il n’est pas question de bouger votre enfant tous les quarts d’heure pour prévenir une plagiocéphalie. Mais il est important de garder en tête que le nourrisson, faute de pouvoir se mouvoir seul, à besoin d’être mobilisé par ses parents dans la journée.
Pour la nuit, des pratiques simples peuvent suffire pour aider votre bébé :
Alterner le côté de la tête quand le bébé dort.
Changer régulièrement l’orientation du lit et des jouets pour stimuler le regard et l’appui de différents côtés.
2. Temps d’éveil sur le ventre (tummy time)

Le temps passé sur le ventre, sous surveillance, dès les premières semaines, favorise le renforcement musculaire du cou et limite les appuis prolongés sur l’arrière du crâne. Il s’agit d’une sorte de gym douce pour le bébé.
De plus, la stimulation du relevé de tête permet de renforcer les muscles postérieurs du cou. Ceux-ci vont jouer un rôle très important dans le développement de la base du crâne et dans la prévention de la plagiocéphalie, surtout acquise (apparu quelques mois après la naissance).
3. Limiter le temps en transat ou cosy

Ces supports maintiennent souvent la tête dans la même position et accentuent les risques d’aplatissement.
Comme nous l’avons vu ensemble précédemment, les parents ont un grand rôle à jouer dans le développement de leur enfant. Dès le plus jeune âge, le bébé a besoin d’eux pour rester mobile et souple et, ainsi favoriser une croissance harmonieuse.
4. Consulter précocement en cas d’asymétrie visible

Un accompagnement ostéopathique, associé au suivi pédiatrique, permet d’agir rapidement et d’éviter l’installation durable de la déformation.
Il est coutume d’entendre que l’acquisition de la position assise corrigera la plagiocéphalie. Or, la position assise ne soignera pas une plagiocéphalie congénitale. Il est nécessaire de consulter rapidement en cas de doute pour pouvoir prodiguer des soins rapides et empêcher l’installation de la plagiocéphalie.
En résumé : les soins pour votre bébé commencent dès le développement dans le ventre de la maman.

La plagiocéphalie congénitale est une problématique fréquente, souvent source d’inquiétude pour les parents. Comprendre son lien avec le syndrome du rez-de-chaussée proposé par Bruno Conjeaud permet de prendre conscience de l’importance des premiers mois de vie in utero dans la mise en place de l’équilibre global du nourrisson.
Votre ostéopathe de Champhol Chartres vous accompagne dès le début de votre grossesse, en prévention comme en correction, grâce à un travail doux et spécifique. La prévention de la plagiocéphalie congénitale repose sur des gestes simples à la maison, associés à un suivi médical et ostéopathique adapté.
N’hésitez plus et prenez rendez-vous avec votre ostéopathe de Champhol Chartres pour le bien-être de votre bébé.
Sources scientifiques
Laughlin J, Luerssen TG, Dias MS. Prevention and management of positional skull deformities in infants. Pediatrics. 2011;128(6):1236-1241.
Robinson S, Proctor M. Diagnosis and management of deformational plagiocephaly. J Neurosurg Pediatr. 2009;3(4):284-295.
Miller RI, Clarren SK. Long-term developmental outcomes in patients with deformational plagiocephaly. Pediatrics. 2000;105(2):E26.
van Vlimmeren LA et al. Risk factors for deformational plagiocephaly at birth and at 7 weeks of age: a prospective cohort study. Pediatrics. 2007;119(2):e408-418.
Collett BR et al. Neurodevelopmental implications of deformational plagiocephaly. J Dev Behav Pediatr. 2013;34(5):388-398.




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