Craquement ou non, voilà la question. Qu'en pense votre ostéopathe de Champhol Chartres ?
- odrickfremin

- 17 oct. 2022
- 5 min de lecture
Dernière mise à jour : il y a 4 jours

Est-il nécessaire de faire craquer en ostéopathie ?
Lorsque l’on parle d’ostéopathie, beaucoup imaginent immédiatement ce fameux « craquement » entendu lors d’une manipulation surtout dans les vidéo publiées sur YouTube pour faire le buzz. Ce bruit, souvent associé à l’efficacité du soin, suscite autant de fascination que d’appréhension.
Pourtant, en ostéopathie, toutes les techniques ne nécessitent pas de faire craquer. Alors, est-ce vraiment indispensable ? D’où vient ce bruit ? Et surtout, quelle est son utilité réelle dans la manipulation ostéopathique ?
Votre ostéopathe de Champhol Chartres vous aide à y voir plus clair à travers les recherches scientifiques et l’expérience clinique.
Qu’est-ce que le « craquement » en ostéopathie ?

Le craquement articulaire, aussi appelé « cavitation », survient lorsqu’une articulation synoviale est manipulée rapidement, entraînant une séparation momentanée des surfaces articulaires.
Ce phénomène crée une bulle de gaz dans le liquide synovial, provoquant le fameux bruit sec que l’on entend.
Contrairement à certaines croyances, ce son n’est pas le signe d’un déplacement osseux, mais simplement un phénomène physique transitoire.
Une étude publiée dans PLoS ONE (2015) par Kawchuk et al. a démontré, grâce à l’imagerie IRM, que le craquement résulte bien de la formation (et non de l’éclatement) d’une bulle de gaz dans le liquide synovial.
Pourquoi certaines manipulations font-elles craquer et d’autres non ?

Les manipulations à haute vélocité et faible amplitude (HVBA) sont celles qui génèrent parfois un craquement. Elles consistent en un mouvement rapide et précis visant à restaurer la mobilité articulaire. Ces techniques sont enseignées dans la formation ostéopathique, mais elles ne représentent qu’une partie des outils disponibles.
Ce sont des techniques dites « structurelles », le principe de base est que l’on force les tissus à se remettre en mouvement par des manipulations.
Elles s’opposent aux techniques dites « fonctionnelles », dont le principe est au contraire « d’emmener » les tissus le plus possible dans la dysfonction (là où il y a le moins de tension) et d’attendre que les tissus se relâchent.
Les 2 courants reposent sur des reflexes neurologiques liées aux manipulations qui permettre de détendre les tissus et redonner de la mobilité aux structures corporelles.
Ainsi, faire craquer n’est ni obligatoire, ni systématique. L’ostéopathe choisit la méthode la plus adaptée en fonction du patient, de son âge, de sa morphologie et de son état de santé. Il faut également prendre en compte la vision du soin de l’ostéopathe dans le choix de la technique utilisée.
Votre ostéopathe de Champhol Chartres, après avoir tester les 2 courants, préfère le travail ostéopathique fonctionnel pour prendre soin de ses patients.
Le craquement : un indicateur d’efficacité ?

De nombreux patients assimilent encore le craquement à une preuve de réussite du soin. Pourtant, aucune étude scientifique ne montre un lien direct entre le bruit articulaire et l’efficacité thérapeutique.
Une revue systématique publiée dans le Journal of the Canadian Chiropractic Association (2018) a conclu qu’il n’existe pas de corrélation entre le son articulaire et l’amélioration clinique du patient après manipulation.
Autrement dit, le craquement ne garantit pas la libération articulaire ni la disparition de la douleur. Ce qui compte, c’est la réponse neuromusculaire et tissulaire obtenue par la technique, qu’elle soit sonore ou non.
Le rôle du craquement sur le système nerveux

Les manipulations ostéopathiques peuvent influencer le système nerveux. Une étude publiée dans Frontiers in Neurology (2019) montre que les manipulations vertébrales entraînent une modulation de la sensibilité nociceptive (la perception de la douleur) et une amélioration de la commande musculaire.
Ces effets ne dépendent pas nécessairement du bruit, mais plutôt de la stimulation mécanique exercée sur les mécanorécepteurs articulaires.
En somme, l’ostéopathie agit ainsi en rééduquant le système nerveux à percevoir différemment la douleur et le mouvement.
L’importance du ressenti du patient

Le craquement peut avoir un effet psychologique : certains patients le perçoivent comme une libération, un signe tangible du travail effectué, c’est l’effet placebo. Pour d’autres, il est source d’anxiété ou d’inconfort, c’est l’effet nocebo.
Votre ostéopathe de Champhol Chartres prend toujours en compte votre ressenti émotionnel et corporel. Une communication claire avant le geste permet d’instaurer la confiance et d’adapter la séance à vos préférences.
L’ostéopathie est une médecine manuelle non douloureuse ; le praticien peut obtenir d’excellents résultats sans aucun craquement, grâce à un travail plus doux sur les tissus, les fascias, les systèmes viscéral et crânien.
Les contre-indications au craquement

Certaines situations médicales nécessitent d’éviter les manipulations à haute vélocité :
Ostéoporose ou fragilité osseuse ;
Hernies discales aiguës ;
Inflammation ou infection articulaire ;
Grossesse avancée ;
Troubles vasculaires ou neurologiques.
Dans ces cas, l’ostéopathe privilégie des approches plus douces et tissulaires, visant à améliorer la mobilité sans contraintes mécaniques brusques.
C’est là toute la force de la pratique ostéopathique : savoir adapter le geste à la personne.
Une approche tissulaire et globale

Votre ostéopathe de Champhol Chartres a choisi de s’orienter vers le travail tissulaire, c’est-à-dire sur l’écoute des micro-mouvements du corps. Ce type de travail, sans craquement, agit en profondeur sur :
Les tensions musculaires,
La microcirculation,
Le système nerveux autonome,
Et le relâchement global du corps.
Cette approche, subtile mais puissante, adaptée à tous les patients (bébé, femme enceinte, séniors ou sportifs), est particulièrement indiquée pour les personnes stressées, fatiguées, hypersensibles ou présentant des troubles chroniques.
Le point de vue de la recherche

Les données scientifiques actuelles tendent à considérer la manipulation articulaire comme une des nombreuses modalités thérapeutiques.
Une étude de Bialosky et al., 2018 (Pain) souligne que les effets des manipulations sont plurifactoriels : mécaniques, neurophysiologiques et contextuels.
D’autres travaux (Spine Journal, 2020) montrent que le soulagement de la douleur dépend davantage de la stimulation neurosensorielle que du bruit émis.
Enfin, les études IRM (Kawchuk, 2015) confirment que la cavitation ne reflète pas la qualité du geste ni sa réussite clinique.
En résumé : le craquement n’est pas synonyme d’efficacité, mais simplement une manifestation mécanique parfois utile, parfois inutile.
La conclusion de votre ostéopathe de Champhol Chartres

Faire craquer en ostéopathie n’est pas une nécessité, mais une possibilité parmi d’autres. Ce bruit n’est ni dangereux, ni garant d’efficacité : il traduit simplement un phénomène mécanique naturel.
L’essentiel est que la manipulation ostéopathique respecte le patient, ses tissus et son ressenti. Votre ostéopathe de Champhol Chartres privilégie toujours une approche personnalisée, douce et respectueuse, visant avant tout à restaurer la mobilité et l’harmonie du corps.
En résumé

Le craquement est un phénomène physique, non un déplacement osseux.
Il n’est pas indispensable à l’efficacité du soin.
Les techniques tissulaires et fonctionnelles peuvent être tout aussi efficaces.
Le choix de la méthode dépend du patient et du diagnostic ostéopathique.
N'hésitez pas à prendre rendez-vous avec votre ostéopathe de Champhol Chartres pour une prise en charge douce globale de votre corps !
🔬 Sources scientifiques
Kawchuk GN et al. Real-Time Visualization of Joint Cavitation. PLoS ONE, 2015.
Bialosky JE et al. Mechanisms of Manual Therapy: A Review. Pain, 2018.
Haavik H, Murphy B. The Neurophysiological Effects of Spinal Manipulation. Frontiers in Neurology, 2019.
Herzog W. The Biomechanics of Spinal Manipulation. Spine Journal, 2020.
Ross JK et al. Audible Pops and Clinical Outcomes Following Manual Therapy. J Can Chiropr Assoc, 2018.




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